Contrôle coercitif ou conflit de couple

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Dans une relation non abusive, des conflits peuvent apparaître, mais chacun des partenaires peut faire des concessions et des compromis. Les deux personnes restent libres de faire leurs choix et de défendre leur point de vue sans crainte. Elles ne se sentent pas obligées de se soumettre aux désirs de l’autre.

Relation violente

Dans une relation abusive, les décisions prises par un partenaire dominant deviennent des règles. Si la victime enfreint ces règles, elle subit des conséquences. Les deux personnes ne sont pas sur un pied d’égalité. L’agresseur rejette toujours la faute sur sa conjointe. Il ne reconnaît jamais sa responsabilité. Souvent, il se justifie en niant ou en banalisant les faits. De son côté, la victime n’est pas libre de réagir quand un conflit survient. Si elle essaie de s’affirmer, elle subit des conséquences. 

Il ne s’agit pas d’une dynamique entre deux personnes, mais d’une personne qui contrôle tout.

Jane Monckton Smith criminologue anglaise

3 questions pour distinguer le contrôle coercitif du conflit de couple

Il faut regarder l’intention derrière un conflit. Est-ce que l’un des deux partenaires essaie de faire valoir son point de vue et de convaincre l’autre? Ou est-ce qu’il y a une volonté de dominer l’autre et d’exercer son pouvoir sur lui?

Voici trois questions pour aider à distinguer le conflit conjugal d’une dynamique de violence conjugale : 

  • Est-ce qu’il y a un schéma de comportement (comportements répétitifs ou cumulés)?  
    Par exemple, un ensemble de comportements de la part du partenaire comme de la surveillance, des règles imposées dans le quotidien, du contrôle économique, du blâme, des menaces, du harcèlement, etc.  

  • Est-ce que la victime change ses habitudes et ses choix à la suite de ce schéma de comportement?  
    Par exemple, la victime arrête de voir sa famille, ses proches, modifie sa façon de s’habiller ou de s’alimenter, change de comportement en présence du partenaire, etc.

  • Est-ce que la victime craint les conséquences de ce schéma?  
    Par exemple, elle a peur des représailles, peur pour sa sécurité physique, pour sa propre vie, celle de ses enfants ou de ses proches, etc.  

Si on peut répondre par OUI à ces 3 questions, on se trouve dans une situation de violence conjugale. 

Pour aller plus loin sur ce sujet

  • « Et si c’était de la violence conjugale? ». Cet outil propose des repères pour différencier la violence conjugale du conflit. Il propose aussi des conseils sur les façons de soutenir une victime. 

  • « Ce n’est pas de l’amour... c’est du contrôle ». Cet outil informe sur le contrôle coercitif, ses manifestations et ses conséquences. Il aide les victimes à y voir plus clair sur leur situation et à entreprendre des démarches, si elles le souhaitent. 

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