Détecter la dangerosité
Reconnaître le
danger
Nous savons maintenant que le contrôle coercitif est synonyme de danger. Il peut mener à des violences graves ou mortelles, notamment au moment où la victime cherche à partir ou s’est récemment séparée de son partenaire.
Les féminicides en contexte conjugal font partie des meurtres les plus prévisibles. Il y a toujours des signaux d’alerte. Pour pouvoir agir, il faut d’abord reconnaître ces signaux, puis reconnaître qu’ils représentent un danger pour la sécurité d’une femme ou de ses enfants.
La vie de la victime peut être en danger même s’il n’y a pas de violence physique.
Des signaux à
surveiller
- L’auteur de violence perd son emprise sur la victime, pendant la relation ou après la séparation.
- Les partenaires se séparent.
- L’auteur de violence perd l’espoir d'une reprise de la relation ou de la vie familiale souhaitée.
- Il surveille la victime de façon active.
- Il fait preuve d’une jalousie obsessionnelle ou n’accepte pas l'arrivée d'un nouveau conjoint (réel ou imaginé).
- Il aggrave le niveau de violence ou en augmente la fréquence. Il varie les formes de violence.
- Il change soudain de comportement.
- Il isole la victime.
- La victime a peur ou, au contraire, n’a pas peur alors que la situation semble dangereuse.
- L’auteur de violence tient des propos suicidaires.
Comme professionnel.le ou proche d’une victime, en étant alerte au contrôle coercitif, vous contribuerez à :
- Prévenir les répétitions et l’escalade de la violence.
- Mettre en place rapidement un filet de sécurité physique et psychologique autour de la victime et de ses proches.
- Tenir les auteurs de violence responsables de leurs actes.
Se peut-il que, puisque ce n’est jamais le même intervenant – policier, agent de probation – qui est impliqué, les morceaux du casse-tête ne soient finalement jamais rassemblés ? Le portrait d’ensemble, le fameux big picture, n’apparaît pas, ou n’apparaît que trop tard.
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