Identifier l’agresseur principal 

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Résister à la violence

Parfois, une femme victime de contrôle coercitif réagit avec colère ou agressivité aux actes de son (ex-)partenaire violent. En général, c’est une façon de faire valoir ses droits ou de se défendre. On appelle cela de la violence de résistance. On peut alors se tromper et juger que les deux partenaires sont violents. Plusieurs femmes dans cette situation vont dire qu’elles ont aussi été violentes.

Les agresseurs peuvent utiliser ces réactions de résistance pour accuser la victime de les avoir agressés. Par exemple, le conjoint violent peut être le premier à appeler la police. Il peut aussi déposer une plainte en réaction à la plainte de la victime. On appelle cela une « plainte croisée ». 

Il est important de ne pas confondre les comportements violents de l’agresseur [...] et les comportements de violence réactionnelle de la victime [...].

SOS violence conjugale

Qui est l'agresseur principal?

Voici quelques repères et questions pour aider à comprendre qui est l’agresseur principal1 :

  • Qui cherche à contrôler, isoler et priver l’autre partenaire de sa liberté ? L’agresseur principal considère que c’est son droit de soumettre sa partenaire et d’exiger qu’elle réponde à tous ses désirs.  
  • Qui établit les règles? Par exemple, qui décide du choix des amis, des vêtements et de l’apparence, du type et de la fréquence de la sexualité, du choix des aliments, des achats et des activités sociales?
  • Qui cherche à isoler l’autre socialement?  
  • Qui manipule les autres (enfants, parents, connaissances et amis) pour qu’ils se retournent contre l’autre conjoint?
  • Quelle personne s’accorde tous les droits et s’attend à ce que l’autre y réponde? Par exemple, avoir des relations sexuelles ou cuisiner les plats préférés sur demande, contrôler les ressources économiques de la famille. 
  • Qui a été blessé, apeuré ou intimidé par les actes de violence et de maltraitance de l’autre?
  • Quelle personne craint l’autre? On parle ici d’une peur durable qui cause une détresse ou un tort psychologique ou physique chez la victime. 

1 Inspiré de « Determining the Predominant Aggressor », Stop Violence Against Women, The Advocates for Human Rights, USA, 2018. Voir ici 

C’est la volonté de contrôler l’autre à tout prix qui définit vraiment l’agresseur principal.

Comment réagir

En présence de violence de résistance de la part de la victime, il est important :

  • de continuer à la reconnaître comme une victime
  • de reconnaître la légitimité de son indignation et de sa colère face à la violence inacceptable de son partenaire 
  • de ne pas approuver ses propres actes de violence de résistance, car ils pourraient la mettre en danger ou la mener devant les tribunaux.

Il faut donc identifier l’agresseur principal. Cela évite de placer la femme dans une plus grande situation d’impuissance. Cela évite aussi de renforcer la croyance chez l’agresseur qu’il est « au-dessus des lois ».

Il est souhaitable de diriger la femme vers des ressources qui peuvent l’informer de ses droits, comme les maisons d’aide et d’hébergement. 

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