Quoi dire, quoi faire pour soutenir une victime
La violence conjugale est un problème complexe et inacceptable. Le résoudre est un projet de société qui nous concerne toutes et tous.
Il est important de dénoncer la violence conjugale et de réagir, autant comme groupe que comme individu.
Si vous pensez qu’une collègue, une amie, une voisine, une personne de votre famille est prise dans une dynamique de violence conjugale et que vous êtes inquiet ou inquiète pour elle :
- Communiquez avec une maison d’aide et d’hébergement.
- Les intervenantes sont disponibles en tout temps pour vous écouter, évaluer avec vous la situation et vous conseiller.
Si vous êtes témoin d’une agression violente, quel que soit le lieu où elle se déroule et que vous croyez que la situation représente un danger grave et immédiat pour la personne :
- Contactez immédiatement la police.
Les pièges
à éviter
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NE PAS recommander une thérapie de couple ou une médiation Face à une situation de violence conjugale, ne surtout PAS encourager les deux partenaires à :
Ces recommandations envoient à la victime deux faux messages : 1) qu’elle est sur un pied d’égalité avec l’agresseur; 2) que l’agresseur essaie de trouver une solution. En réalité, la victime est confrontée à une personne qui n’est pas prête à négocier. |
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La victime réagit parfois avec colère et même agressivité aux actes de son partenaire violent. Elle veut faire valoir ses droits ou se défendre. On appelle cela de la violence de résistance. Il est alors facile de se tromper et de juger que les deux partenaires sont violents. |
Comment
aider ?
Il est normal de ne pas savoir quoi dire face à une victime de violence conjugale. Il peut être difficile de savoir comment répondre à sa souffrance, à ses hésitations et à son sentiment d’impuissance.
Quelques attitudes et phrases simples peuvent faire toute la différence pour la soutenir, maintenir le contact et lui donner envie de continuer à s’exprimer sur ce qu’elle subit ou a subi.
Votre réaction peut faire toute la différence.
Quelques attitudes pour soutenir la victime :
- Tenter de comprendre ses peurs, ses doutes, sa culpabilité ou sa honte. Ne pas la blâmer ni la juger.
- L’aider à exprimer ce qu’elle ressent en validant et en considérant comme normales ses réactions, ses émotions et ses sensations.
- Avoir une écoute empathique, sans aucun jugement.
- Rompre son isolement et maintenir un lien avec elle, même si l’agresseur fait tout pour l’isoler.
- Discuter avec elle de ses perceptions face à la situation. Ne pas parler contre l’agresseur.
- En tout temps, respecter ses choix et son rythme. Lui donner le temps de prendre ses propres décisions.
- Rester centré(e) sur elle, sans jamais prendre de décision à sa place.
- L’informer et l’aider à trouver des ressources si elle le demande.
Quelques phrases clés pour sécuriser et valider le vécu de la victime :
- « Je te crois. Tu as bien fait de m’en parler. »
- « Quand il exerce de la violence, il ne perd pas le contrôle, il prend le contrôle. »
- « La violence n’est pas acceptable. Tu n’en es pas responsable. »
- « C’est épuisant, physiquement et mentalement, de vivre dans un tel stress. »
- « Peu importe la situation, ton partenaire n'aurait pas dû agir ainsi envers toi. »
- « C'est normal d'avoir cru en la bonne volonté de ton partenaire. C’est aussi normal d’avoir espéré que les choses s’améliorent. »
- « C’est une situation complexe et je comprends que tu aies de la difficulté à y voir clair. »
- « Es-tu bien entourée? Il y a des ressources d’aide qui peuvent t’épauler si tu en ressens le besoin. »
- « Voudrais-tu qu’on appelle, ensemble, une maison d’aide et d’hébergement? Les intervenantes sauront t’écouter et te soutenir sans que tu aies à quitter ton conjoint. »
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